Construite selon les caractéristiques dit « Breaks pour pompe », ce type de véhicule est le précurseur direct des « premiers départs » de l’entre-deux-guerres. Il transporte alors une pompe à bras entre les banquettes arrière.
Utilisant son savoir-faire dans la construction des véhicules et celui des pompes agricoles, la société Vermorel crée en 1910 un prototype de véhicule incendie. Il s’agit d’une autopompe équipée d’une pompe centrifuge de 30 m3/h. Elle transporte 6 hommes d’équipage et le matériel nécessaire aux interventions.
Cette autopompe reste un simple prototype. Elle est alors utilisée pour assurer la sécurité au sein de l’entreprise. La fabrication des véhicules cesse en 1930.
Abandonné à l’usine Vermorel après sa fermeture, ce véhicule est cédé au Musée en 1975. Étant donné sa rareté, il est exposé pendant de nombreuses années. C’est finalement en 1995 qu’il est décidé de le restaurer. La peinture avait mal vieilli, les cuirs qui recouvraient le réservoir sous le pare-brise ainsi que les sièges et dosserets étaient très abîmés.
Les restaurateurs ont procédé au démontage des ailes, des capots et des divers aménagements. Les éléments en cuir ont été confiés à la société Gara, spécialisée dans la restauration des cuirs pour l’automobile. Les peintures sont décapées, les pièces bois réparées, l’ensemble est repeint en respectant les peintures originales puis remonté sur le véhicule.
La partie mécanique, elle, était en parfait état de fonctionnement. Une simple révision est opérée. Le lettrage est reproduit à l’identique par Alain Severe, membre du musée. Cette autopompe retrouve ainsi tout son éclat d’origine.