Pompe à bras Champenois
À Lyon, ce type de pompe sur chariot à quatre roues, munie de tuyaux de cuir, commence à être adopté à partir de 1759. Ces machines constituent l’arme principale des sapeurs-pompiers lyonnais jusqu’à l’arrivée de la première pompe à deux roues, en 1837. Les jours de manœuvre, elles sont tractées par des chevaux loués pour l’occasion. Mais, lors des incendies, pour ne pas perdre de temps, les pompiers et les citoyens volontaires tirent la pompe au feu à bras d’homme.
Créée en 1798, la maison Champenois ayant fabriqué cette machine fournit de nombreuses pompes à incendie dans la région lyonnaise jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. Celle-ci, datée environ de 1840, présente un col de cygne articulé, en bronze poli, formant la sortie de refoulement de l’eau. Il permet d’alimenter les tuyaux de cuir ou directement la lance, qui peut alors être utilisée comme une lance-canon moderne.
Le balancier de manœuvre en fer forgé est constitué de deux parties coulissant l’une sur l’autre pour l’allonger et augmenter ainsi le couple de travail. Ses extrémités se terminent en T et comportent deux douilles dans lesquels s’engagent les leviers de manœuvre en bois. Son support en métal coulé est agrémenté de motifs très esthétiques figurant des sphinges.