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Le contrôleur de ronde du théâtre des Célestins

Photographie de l'appareil contrôleur de rondes du théâtre des célestins : un boitier de cuir contenant un mécanisme d'horloge en métal.
Contrôleur de ronde du théâtre des Célestins (Musée des sapeurs-pompiers Lyon-Rhône)

En écho à notre article sur l’incendie du théâtre des Célestins, voici le contrôleur de ronde, l’appareil qui permettait aux pompiers de l’époque de « pointer » des endroits précis durant leur tour. Le contrôleur fonctionnait comme une clef à insérer dans des boitiers fixés au mur.

Lors des gardes nocturnes dans les deux théâtres municipaux de Lyon, les sapeurs-pompiers sont astreints à des rondes dans tous les locaux. Pour vérifier l’exactitude de ces prestations, des contrôleurs de ronde sont installés en 1860.

Le parcours, jalonné de boites numérotées, s’inscrit sur un disque de papier tournant fixé dans l’appareil de contrôle. Ce système est utilisé jusqu’en 1985, date à laquelle la surveillance des salles de spectacles lyonnaises est confiée à une entreprise privée.

Malheureusement, au théâtre des Célestins, le dispositif n’a pas été suffisant, le feu s‘étant déclenché après l’une des rondes.

Publicité de contrôleur de ronde du système Collin adopté à Lyon en 1860 pour les deux théâtres municipaux
Publicité de contrôleur de ronde du système Collin adopté à Lyon en 1860 pour les deux théâtres municipaux (AML 1270 XP 016).

Les théâtres étaient des lieux privilégiés pour les incendies, à cause du grand nombre de lampes, les produits inflammables comme les peintures et la présence de tentures, décors en bois, papiers ou tissus…
Les rondes permettaient de vérifier les départs de feux dans les salles les plus sensibles. 

Mais il semblerait que dans le cas des Célestins, l’incendie ait débuté dans les combles, dans un atelier dédié à la réparation des décors (peinture à l’huile particulièrement inflammable).

On n’explique pas tout dans cet événement, mais il se peut que le feu se développe si vite sur des matières inflammables que la présence de sapeurs-pompiers en surveillance ne suffise pas.

Aujourd’hui, les rondes de surveillance existent toujours, même si elles sont souvent pratiquées à la suite d’un incendie éteint, afin de vérifier s’il n’y a pas de « reprise de feu ».

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