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Le premier incendie de Lyon

Le premier incendie documenté de la ville de Lyon date de l’automne 64 (ou 65). À cette époque, Lugdunum a été gravement touché, et les sources comparent cette catastrophe à l’incendie de Rome en juillet 64 (celui de Néron !). D’ailleurs, l’Empereur fait parvenir à Lugdunum une aide de quatre millions de sesterces pour sa reconstruction.
Fait amusant : c’est exactement la même somme que celle que Ludgunum avait versé à Néron, quelques mois plus tôt, pour l’aider à rebâtir la ville après le grand incendie de juillet.
La localisation exacte de cet incendie dans la ville est toutefois inconnue, mais les sources archéologiques indiquent que Lyon fut secouée par de nombreux incendies à cette époque, aussi bien en presqu’île que sur la colline de Fourvière.

Les pompiers de l'antiquité

On a une bonne idée de l’organisation des secours dans la capitale des Gaules. Comme à Rome, divers systèmes se sont succédé au fil du temps. Les fameux «Vigiles», qui s’occupaient du feu à Rome, ont bien existé à Lyon, mais peut-être pas sous la même forme (on ignore si c’était un corps militaire ou non).
La principale mention des vigiles se trouve sur une stèle retrouvée dans le jardin de l’Antiquaille : «À Jupiter, très bon et très grand, protecteur contre les calamités. À tous les dieux et à toutes les déesses et au génie du lieu. Titus Flavius Latinianus, préfet des vigiles».

Ce préfet des vigiles, s’il avait les mêmes fonctions qu’à Rome, était tenu de participer en personne aux rondes nocturnes. Ces hommes avaient un rôle de police, doublé à celui de pompier. Ils étaient répartis en cohortes et affectés à différentes casernes (des «stationes»).

À côté de ces vigiles, il est très probable que d’autres organisations aient eu à lutter contre l’incendie : les artisans, ouvriers, maçons et charpentiers, rassemblés en collèges de «fabri». Cela est attesté dans de très nombreuses villes de l’Empire. Ces pompiers civils possédaient le même type d’équipement que les vigiles. Et leur connaissance de la fabrication des bâtiments était essentielle pour leurs sauvetages.

Le matériel de l’époque romaine est assez bien connu : seaux, couvertures, échelles, haches et catapultes pour démolir les édifices à sacrifier (et faire «la part du feu».)

Les Romains disposaient également de pompes, machines essentielles pour propulser l’eau sur le feu. Si on en connait à Rome, aucune spécifique à l’incendie n’a été retrouvée à Lyon. Il existe toutefois des pompes plus génériques qui attestent de leur utilisation à Lyon : l’une d’elles a été retrouvée en 1975, à l’angle des rues Victor Hugo et Sainte-Hélène, immergée à six mètres de profondeur dans un ancien puits.

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