L'INCENDIE DE L'HOTEL DE VILLE DE LYON
Pour plus d’informations, retrouvez ces histoires des sapeurs-pompiers dans le livre de Jacques Périer paru en 2018 : « Histoire de la lutte contre le feu ».
En septembre 1674, des officiers municipaux et des domestiques aperçoivent une importante fumée s’élever au-dessus du toit du bâtiment municipal. Puis, une immense flamme jaillit entre le toit du grand escalier et le dôme de l’horloge. Le nouvel hôtel de ville de Lyon brûle !
Les charpentes de bois sec (il n’a pas plu depuis plus d’un mois !) nourrissent le feu. En très peu de temps, un immense incendie consume le toit de la grande salle et celui du pavillon sud. Les plombs de la toiture fondent en une rivière incandescente.
Alertée par le tocsin, des maçons, charpentiers et ouvriers se mettent en devoir de combattre l’incendie. Néanmoins, le feu se propage à l’horloge et aux cloches, qui chutent et fragilisent encore la structure, notamment la voûte qui soutient le dôme.
Lorsque le vent change, c’est tout le bâtiment qui prend feu. Les charpentiers et ouvriers coupent les charpentes et les toits au-dessus de la salle d’archives. Privé d’aliments, le feu s’affaiblit.
C’est ça « faire la part du feu » : la meilleure option à l’époque pour pouvoir le contrôler.
Pendant les 3 jours qui suivent l’incendie, la surveillance active évite une reprise du feu. Privé de toiture, le bâtiment est exposé à toutes les intempéries. Le Consulat prend donc rapidement des mesures pour le préserver de dégradations plus importantes encore.
Il est peu probable que la première pompe à incendie, une machine alors en service depuis 3 ans, eut un grand rôle au cours de ce sinistre. La hauteur et l’ampleur du feu était telle que le jet de la machine était bien insuffisant.